-20%
Le deal à ne pas rater :
Xiaomi Poco M6 Pro (8 Go / 256 Go) Noir
159.99 € 199.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 (callum) baby we'll be old

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage

Romy B. Hamilton

Romy B. Hamilton

pseudo web : fox'
messages : 134
date d'inscription : 13/01/2013
célébrité : clémence poésy
crédits : bavboule (avatar), tumblr&wild heart (sign)

emploi : secrétaire du responsable de la communication de Georgia Clemmons


If you're going through hell, keep going.

→ accéder au profil

◭ corruptions et faits de guerre
:

(callum) baby we'll be old Empty
MessageSujet: (callum) baby we'll be old   (callum) baby we'll be old EmptyVen 18 Jan - 23:11


La voix de Sammy Davis Jr. retentissait depuis ma vieille chaîne hi-fi pour cacher le brouhaha qui montait des rues - grâce à l'isolation pourrie de l'immeuble. Des bougies parfumés au gingembre se consumaient aux quatre coins de mon salon. Ça faisait affreusement kitsch mais j'essayais de faire disparaître l'horrible odeur de tabac froid autrement qu'en ouvrant les fenêtres ; le froid glacial de Washington me rebutait et c'était bien l'une des rares fois où mon Savannah natal et sa douce chaleur me manquait. Dans la cuisine, je coupais, je hachais, je mélangeais, je cuisais. Bref, j'essayais de mettre en pratique mes maigres talents culinaires. Il était rare que je reçoive chez moi des personnes de qualités et quand ça arrivait, en général, ils ne venaient pas vraiment pour passer à table ou alors au sens figuré du terme. Mais ce soir, j'avais invité Callum Sullivan à venir manger à la maison. Notre amitié n'était pas publique et n'avait pas besoin de l'être, il était donc préférable qu'on se voit chez l'un ou l'autre. Son appartement était bien mieux que le mien - le mien est minable - mais je pouvais bien faire un effort de temps en temps.
Cal a une position très enviable et connait beaucoup de monde dans le milieu de la politique. Ses qualités sont reconnues par un grand nombre de personnes. J'ai bien essayé de le mettre dans mon lit mais il m'avait vu venir à trois kilomètres et m'a sèchement rembarré. Je dois l'avoué, je l'ai mal pris dans un premier temps. Et puis j'ai réalisé qu'un gars comme ça, il vaut mieux l'avoir avec soi que contre soi. Et que en dehors du fait qu'il puisse être utile ou pas pour ma carrière, c'était surtout un gars intéressant. Le genre de type sur qui on peut compter et par les temps qui courent, ça fait souvent du bien d'avoir un copain comme ça. Je me suis souvent demandée comment ça pouvait être, du sexe avec Callum. Et puis finalement, on est devenu tellement proche et l'idée est devenue tellement stupide que j'ai arrêté d'y penser. Pour ça, y a plein d'autres hommes.
Au menu ce soir-là, apéro dînatoire. De un, j'étais trop mauvaise en cuisine pour préparer un repas complet - mais j'avais quand même fait un effort et évité mon meilleur ami le surgelé. De deux, on était finalement beaucoup plus à l'aise au fond de mon vieux canapé que sur mes vieilles chaises en bois qui défoncent le cul - j'avais récupéré la plupart de mon mobilier en premier prix chez IKEA et il n'y avait pas que du bon. J'avais enfilé une jolie chemise et pour une fois, je m'étais à peine maquillée. La soirée s'annonçait très agréable, même sans petite partie de jambe en l'air.
J'étais en train de me fumer une dernière clope - à la fenêtre, histoire de ne pas perdre le bénéfice de mes bougies parfumées et quitte à attraper la crève - quand l'interphone sonna dans l'entrée. J'écrasais ma cigarette dans le cendrier pour aller décrocher. "C'est Cal", me répondit une voix lointaine. J'appuyais sur le bouton pour ouvrir la porte d'entrée, lui reprécisant bien que j'habitais le troisième étage, la porte de droite. La résidence commençait déjà à avoir quelques années et ce n'était pas le summum du chic, on avait pas le droit aux trucs hypersécurisés, aux caméras dans l'entrée et tout le tintouin. On avait un ascenseur, c'était déjà pas mal, fallait pas se plaindre. Avec un peu de chance, si j'arrivais à faire céder Clarke, j'allais pas tarderà avoir une augmentation et j'allais pouvoir changer de quartier pour un truc un peu moins craignos.
Deux minutes trente plus tard, on sonnait à ma porte. J'allais ouvrir, laissant entrer Callum. C'était un homme de trente-cinq ans, plein de charme. Les petites rides sur son front et au coin des yeux laissaient penser qu'il était de ces hommes qui auraient encore plus de charme à quarante ans qu'à vingt ans. Je déposais un baiser sur sa joue en posant une main sur son épaule. J'avais toujours été du genre plutôt tactile comme fille. Je le débarrassais ensuite de son manteau : le pauvre, après avoir vécu pendant la plus grande partie de sa vie en Afrique du Sud, ça devait lui faire drôle un temps pareil. "Alors, bonne journée ?". Callum travaillait comme conseiller en communication à l'ambassade d'Afrique du Sud ici à Washington. Un chouette métier qui devait lui rapporter une petit paquet d'argent. Il était fréquemment invité un peu partout et contrairement à moi, il avait un rôle important. Moi, j'étais dans le décor, je faisais tapisserie. J'allais chercher les plateaux et les verres dans la cuisine pour les ramener dans le salon et me lover dans le canapé. Callum s'était occupé de ramener le vin, je n'avais absolument aucun talent pour le choisir. Il entreprit d'ouvrir la bouteille. "J'ai rencontré mon homologue du parti républicain aujourd'hui, avant le débat. Une vraie petite sainte-nitouche, tu vois le genre. Je suis sûre qu'elle a été pistonnée". Je détestais par dessus tout les gens pistonnés. Même si j'avais utilisé des méthodes peu catholiques pour en arriver là, je ne le devais qu'à moi-même.
Revenir en haut Aller en bas

Callum N. Sullivan

Callum N. Sullivan
administrateur ◭ Objet Politique Non Identifié (O.P.N.I.)

pseudo web : sam
messages : 443
date d'inscription : 12/12/2012
célébrité : james mcavoy
crédits : < sam > (avatar)

emploi : conseiller en communication à l'Ambassade d'Afrique du Sud aux Etats-Unis.


If you're going through hell, keep going.

→ accéder au profil

◭ corruptions et faits de guerre
:

(callum) baby we'll be old Empty
MessageSujet: Re: (callum) baby we'll be old   (callum) baby we'll be old EmptyMar 22 Jan - 15:57


don't give up, 'cause you have friends.

"J'y vais Cameron." Le nez penché sur ses papiers, la tête enfoncé dans un dossier marronnâtres portant des inscriptions de secret défense, l'ambassadeur sud-africain ne redressa même pas la tête pour saluer le départ de son collègue et se contenta d'un hochement approbateur. "Hum." Callum Sullivan eut un sourire habitué. " Et ne pars pas trop tard, après c'est ta femme qui m'appelle pour m'engueuler." "Hum-hum." " A demain." Refermant la porte derrière lui, le conseiller descendit lentement les marches de l'escalier jusqu'au trottoir, ouvrit la portière de la Mercédès qui l'attendait garé devant. Après un bref salut au chauffeur, il lui indiqua une adresse. La voiture s'en alla dans la nuit.

Vendredi soir. Callum détestait les vendredi soir. Le vendredi soir consistait son unique soirée libre de la semaine, mais c'était déjà une de trop. Une nuit à perdre, l'esprit quasiment libéré de toute occupation qui ne concernait pas l'Afrique et sa politique extérieur, les relations avec des ministres américains ou la température du café de l'Ambassadeur. L'esprit libre, donc, un esprit vagabondant qui ne pouvait s'empêcher de se focaliser sur des ennuis autrement plus personnels, soit autrement plus emmerdants, qui l'empêchaient même de dormir la nuit, jusqu'à le rendre particulièrement exécrable. Le vendredi, c'était aussi le jour où il se rendait au Washington Post pour prendre des nouvelles de l'avancement des négociations concernant la libération de Blake Madison, son ex-femme. Tous les vendredi. Depuis deux ans. Il venait poser son cul sur une chaise pour s'entendre réciter des lettres destinées au ministre de l'intérieur, des courriers envoyés à des organisations internationales, et leurs réponses, froides, imprimées avec une encre laser, collante, pleines de protocoles et de formules politiquement correctes ; qui sentaient l'impuissance et l'indolence comme il ne pouvait le supporter. Il écoutait patiemment et poliment les spécialistes, les historiens, les journalistes ; avec dans ce regard le désespoir de ceux qui ne savent plus quoi faire. Parfois ses yeux tombaient sur Preston Hathaway. Il le jaugeait comme un lion guette sa proie, haussait un sourcil haineux et se renfrognait dans sa colère. Il n'était pas là pour ça.

Et c'était ainsi, tous les vendredi soirs. Aussi, lorsque Romy Hamilton l'avait invité chez elle pour faire un break le temps d'une soirée, Callum avait sauté sur l'occasion.

Cameron, le seul qui soit à vrai dire au courant de leur amitié, s'était toujours étonné qu'une femme comme elle et qu'un homme comme lui puissent trouver un terrain d'entente autre que celui du lit ; et somme toute, que leurs différences de méthodes flagrantes, puissent leur permettre cependant de s'entendre à merveille. Callum n'avait jamais pu juger Romy sur la manière dont elle lui avait avoué avoir socialement réussie. Il n'était jamais parvenu à voir dans le comportement sexuel des êtres le critère du bien et du mal. La morale ne lui paraissait pas se situer à ce niveau-là. Les graffitis phalliques qu'il voyait sur les murs depuis sont plus tendre âge lui paraissaient aujourd'hui infiniment moins obscènes que les champs de bataille dits glorieux, la pornographie n'était pas pour lui dans la description de ce que les humains peuvent bien faire de leurs sphincters, mais dans les extrémistes politiques dont les ébats ensanglantent la terre; les exigences qu'un client imposait à une prostituée étaient innocence et candeur comparées au sadisme des régimes policiers; le dévergondage des sens était une pauvre chose à côté de celui des idées, et les perversions érotiques, de la bibliothèque rose comparées à celles des idiomaniaques allant jusqu'au bout de leur obsession.

Bref, l'humanité parvenait plus facilement au déshonneur avec la tête qu'avec le cul.

Il avait toujours essayé d'imaginer comment ça pouvait être, du sexe avec Romy. Et en bon mâle qui se respecte, il y pensait encore, malgré leur profonde amitié ; il y pensa même en actionnant le bouton de l'interphone qui lui fit entendre sa voix fluette de l'autre côté du fil. "C'est Cal." Il fit tinter la bouteille pour appuyer ses propos. Deux minutes plus tard, le sud-africain se trouvait sur le pas de sa porte, qu'elle lui ouvrit tout sourire aux lèvres. "Alors, bonne journée ?" Avant même qu'il ait pu dire un mot, elle lui avait collé un baiser sur la joue, frôlé une épaule qui se sentie brutalement bénie ; et même avec des années de mutismes politiques derrière lui, Callum aurait été tenté d'avouer qu'il manqua un instant de bafouiller. "J'ai connu plus réjouissant." Soupira t-il en lui donnant son manteau. Il éluda toute autre question d'un clin d'œil en lui montrant la bouteille qu'il avait spécialement choisi pour elle. "Et la tienne ?" "J'ai rencontré mon homologue du parti républicain aujourd'hui, avant le débat. Une vraie petite sainte-nitouche, tu vois le genre. Je suis sûre qu'elle a été pistonnée. " Callum partit d'un rire amusé.

"Comment tu sais ? Tu lui as demandé ? Peut-être qu'elle suce bien, t'en sais rien." Il eut un ricanement macho en servant le premier verre. "Puis tu te sens pas un peu mal placée pour faire ce genre de réflexions ? Ton cul, c'est quand même une sacrée arme de destruction massive." Mettons-nous tout de suite d'accord: Callum n'avait rien contre le cul de Romy, bien au contraire. Elle faisait partie de ses femmes splendides qui lui semblaient tout à fait inaccessibles, se confortant dans un mystère certain et insondable. Et cela passait de toute évidence aussi par son postérieur. Il s'installa à côté d'elle sur le canapé en portant la coupe à ses lèvres. "En parlant de cul, t'en es où avec ton responsable de la com' ? Ca y est, il a abdiqué ?"

Revenir en haut Aller en bas

Romy B. Hamilton

Romy B. Hamilton

pseudo web : fox'
messages : 134
date d'inscription : 13/01/2013
célébrité : clémence poésy
crédits : bavboule (avatar), tumblr&wild heart (sign)

emploi : secrétaire du responsable de la communication de Georgia Clemmons


If you're going through hell, keep going.

→ accéder au profil

◭ corruptions et faits de guerre
:

(callum) baby we'll be old Empty
MessageSujet: Re: (callum) baby we'll be old   (callum) baby we'll be old EmptySam 9 Fév - 16:24


Callum eut un petit rire amusé quand je lui parlais de mon homologue républicaine. Une petite rousse à lunettes et son col bien blanc, sa jupe bien plissée. L'air naïf de ces filles qui ne connaissent rien à la vie. Et jeune en plus de ça, bien plus jeune que moi. Elle devait être la fille de je-ne-sais-qui et sortit tout droit de derrière les fagots. Pistonnée quoi. Beurk. "Comment tu sais ? Tu lui as demandé ? Peut-être qu'elle suce bien, t'en sais rien". J'arquais un sourcil avant de sourire. D'autres filles se seraient offusquées d'un tel vocabulaire et d'un total irrespect pour la gente féminine mais pas moi. Après tout, j'avais déjà la réputation qui allait avec ma façon de parler. Rien que d'imaginer cette fille à genoux ... Non, la scène n'était définitivement pas crédible.

"Puis tu te sens pas un peu mal placée pour faire ce genre de réflexions ? Ton cul, c'est quand même une sacrée arme de destruction massive". J'aimais l'idée que mon corps soit à ce point mis en avant. Je m'appuyais contre le dossier du canapé, petit sourire aux lèvres. "Je prends ça pour un compliment, mon cul te remercie. Mais moi au moins, je dois mon boulot à mon postérieur, pas à mon père". D'ailleurs, heureusement que je ne l'avais pas attendu pour obtenir un job celui-là. Je ne l'avais pas revu depuis mes cinq ans et à vrai dire, il ne me manquait pas du tout. Même si ma mère ne m'avait pas donné une éducation convenable, un père n'y aurait surement pas changé grand chose. Callum ne connaissait rien à cette histoire, comme tous les gens que je fréquentais ici. Ils n'avaient certainement pas besoin d'entendre mes histoires de pauvres petites filles malheureuses et je n'avais surtout pas envie qu'ils aient pitié de moi. La pitié, et puis quoi encore.

Après nous avoir servi deux verres, Callum s'assit à côté de moi dans le canapé et je portais ma coupe à mes lèvres. A une telle distance, je pouvais l'admirer sans honte et je devais avouer qu'il était très charmant. Pourquoi m'avait-il repoussé alors qu'il reconnaissait ouvertement que mon cul était attirant ? Je n'en avais foutrement aucune idée mais j'avais depuis réussi à me consoler dans les bras de Clark, ce que me comblait amplement. D'ailleurs en parlant de Clark ... "En parlant de cul, t'en es où avec ton responsable de la com' ? Ca y est, il a abdiqué ?". Je levais les yeux aux ciel, avec cet air faussement désespéré qui m'allait si bien. "M'en parle pas. J'ai beau lui faire les meilleurs pipes de sa vie, il ne veut rien savoir. Il prend son pied, ça ne fait aucun doute, mais ce type est bien trop honnête pour que je puisse le corrompre d'une quelconque manière". Mais je l'aurais un jour, je l'aurais. De toute façon, je finissais toujours par avoir ce que je voulais.

Je bus encore une gorgée de ma coupe. J'avais une autre bouteille au frais et j'étais prête à me saouler la gueule ce soir là, si ça pouvait me permettre d'oublier mes défaites face à Clark. Je ré-interpellais mon ami sur le sujet. "Tiens, toi par exemple. Si tu étais lui, qu'est-ce qu'il faudrait que je fasse pour te faire céder ?". Bon, l'exemple était assez mal pris étant donne que Clark et Callum étaient différents au possible. J'avais tendance à penser que bien que très intelligent, Clark était naïf, rêveur, et qu'il n'avait jamais été au devant des vrais américains, leur préférant la bourgeoisie ambiante de son Washington natal. Ce type donnait l'impression de n'avoir jamais eu de problèmes. Callum, lui, respirait l'expérience et croyez-moi, c'était quelque chose de foutrement attirant pour une femme. Ça venait peut-être de son côté sud-africain mais je me l'imaginais facilement dans la savane, aux prises avec un lion. Si, j'vous jure. Sauvage, Virile. Il connaissait la vie quoi. Mais bon, finalement, un homme restait un homme ; ça devait bien fonctionner sensiblement pareil quand ça concernait une femme, que ce soit dans la tête ou sous la ceinture.

HJ : je suis désolée pour le retard, pour la longueur et pour le truc tout pourri que je t'ai pondu (callum) baby we'll be old 66999486
Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé


If you're going through hell, keep going.

(callum) baby we'll be old Empty
MessageSujet: Re: (callum) baby we'll be old   (callum) baby we'll be old Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

(callum) baby we'll be old

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: 
washington dc
 :: southeast :: residential area :: Appartement de Romy B. Hamilton
-