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 the supreme art of war ◭ pv Satan

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Callum N. Sullivan

Callum N. Sullivan
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MessageSujet: the supreme art of war ◭ pv Satan   the supreme art of war ◭ pv Satan EmptyVen 25 Jan - 22:26


The supreme art of war
is to subdue the enemy without fighting. (Sun Tzu)


Ses yeux souriaient au gris de l'asphalte qui se découpait au-dessous des buildings sur le fond du ciel américain, ce ciel de bon ton, avec ces nuages bien rangés et ses teintes bleu pâle qui lui faisaient penser aux robes de ces petites filles, sans trace de personnalité ou d'imagination: un ciel qui paraissait habillé par le couturier de la famille royale anglaise, strictement neutre et comme il faut.

Derrière les rideaux, il regardait tomber lentement sur la terre meuble les quelques preuves d’une existence par-delà les nuages. Celui qui passait au-dessus de la ville, large et menaçant, noir comme une pupille, glissa sur Washington son voile d’obscurité. Les parapluies avaient ouverts leurs griffes métalliques, étirant le noir du ciel jusque dans les rues et sur les pavés. Plus loin dans le parc, au-delà de toute agitation, les fontaines se remplissaient lentement, les bancs gagnaient en contraste, fonçaient, l’eau dans les gouttières tombait en fine gouttelettes sur le sol. A la vie qui s’animait au ralenti devant ses yeux, l’homme n’y répondit que par un vague mouvement du regard, qui s’étiola avec la pluie, le laissant suivre les longs bas-reliefs des bâtiments jusqu’à gagner les toits gris des immeubles. Callum jetait des coups d'œil impatient à l'univers au-dehors ; et par-delà les rideaux s'il avait pu, il se serait certainement envolé.

Un coup de téléphone le ramena à la réalité, le cuir du fauteuil sous ses fesses, le bois sombre du bureau, la multitudes de papiers en tout genre qui le recouvrait. Il alla au but, se saisit de l'engin diabolique avant que celui-ci ne brise ses rêves une fois de plus et décrocha brutalement. "Oui ?" "Callum ? C'est Preston Hathaway." Son cœur manqua un battement. Il se redressa sur son siège, alerte. Blake. "Qu'est ce que tu m'veux ?" Articula t-il avec appréhension et colère. Long blanc au bout du fil. L'autre sembla hésiter un instant, entre envie de raccrocher brutalement et celle, puissante, tentante, de lâcher la nouvelle comme une bombe. "Motlanthe est au courant qu'il soutiendra Priestley pour les prochaines municipales ?" Callum se stoppa net dans ses gestes. Son regard se fixa sur la porte d'entrée du bureau de Cameron. L'esprit déjà en branle, il se leva précipitamment tandis qu'au bout du fil, Preston continuait. "C'est Brown qui m'a averti. Ca fera la troisième page du Chicago Tribune demain. Tu ferais peut-être bien de passer ici." "Merci d'avoir prévenu." Il raccrocha tout aussi brutalement. "Megan, prends moi un billet pour Chicago. Le premier avion. Le plus vite possible." "C'est..." "Cameron !" Le vieil ambassadeur, café à la main, jeta sur lui son regard brillant. "Faut que j'te parle, maintenant."

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"J'avais donné mon accord pour que tu la rencontres, pas pour qu'on la soutienne." Dans le bureau rectangulaire, la lumière s'était tamisée, les fenêtres ne laissaient plus passer l'air du dehors et on étouffait comme dans un four, un four barricadé, qui lui chauffa les joues comme jamais. Callum aurait pu entendre son propre cœur résonner dans ses tympans s'il avait tendu un temps soit peu l'oreille. Au lieu de cela, ils les sentaient vibrer, lui trouer le crâne dans une douleur insupportable. Cameron le toisait avec une malveillance méconnaissable, et malgré toute l'attention qu'il mettait à ne pas paraître impressionné, le conseiller savait que la bourde était trop grande pour que l'ambassadeur la laisse passer. "J'ai bien compris ça, notre entretien était censé rester confidentiel." "Comment as tu pu seulement croire qu'une femme comme elle allait..." "Mais j'ai pensé qu'elle pourrait m'aider !" L'interrompit-il en hurlant presque. J'ai pensé qu'elle connaissait des gens. J'ai pensé qu'elle pourrait faire avancer les choses. J'ai pensé qu'elle m'écouterait. J'ai pensé qu'elle pourrait la faire libérer.

Motlanthe se refrogna. Il n'était pas homme à manifester de l'intérêt pour des affaires qui ne le concernaient pas, se foutait pas mal de ce qui n'avait aucun rapport avec l'Afrique du Sud et Callum le savait. Cependant, dans un respect poli pour sa douleur et sa stupidité, l'ambassadeur se pencha vers le conseiller et repris d'un ton plus calme, mais tout aussi ferme. "Arrête. Arrête ça tout de suite. Les gens ici n'ont rien à voir avec ceux que tu as pu côtoyer là-bas d'accord ? Ils n'ont pas... ils... les problèmes ne se règlent pas avec des machettes en Amérique, mets toi ça dans le crâne." Les lèvres pincées, les épaules droites, Callum ne pipa mot. "Quant à... Blake... je ne sais pas ce qu'elle t'a promis, mais Priestley ne peut rien faire pour toi, personne ne le peut pour l'instant et surtout pas elle. Alors ressaisis toi putain." Le conseiller prit une grande, très grande inspiration et hocha la tête avec lenteur. "Règle moi ça tout de suite Sullivan, ou je te vire."

xxxxxxxx

Il claqua la porte avec fureur. De la fureur contre lui-même. Comment, pourquoi. Et surtout pourquoi. En renversant un dossier sous la colère, d'un juron bien placé qui fit lever la tête de tout le service, Callum Sullivan se demandait comment il pouvait encore merder à ce point. Comment il avait pu se faire baiser aussi ouvertement. "Sale petite pute..." Siffla t-il. Derrière lui, la secrétaire s'agita doucement. "Callum j'ai pris le billet, l'avion décolle à..." "Oublie, je vais l'appeler. Elle serait capable de remettre le couvert, cette salope. Je suis pris pour une heure." Il referma la porte du bureau à clé derrière lui. Le siège en cuir grinça doucement sous son poids, et d'un geste vif, le conseiller décrocha le combiné. Il y eut une tonalité, sèche, continue. Son regard se perdit un instant dans le vide de quelques pensées, et il raccrocha lentement. Il fallait qu'il se calme. Il fallait qu'il respire. Il fallait qu'il réfléchisse.

De sa veste, il tira une cigarette. La fumée s'éleva bientôt au-dessus de sa tête, et pendant quarante minutes, on entendit que le souffle mesuré de la nicotine, bravant le silence et la tempête. Il tâcha de remettre de l'ordre dans son esprit, se remémora la moindre conversation, le moindre sourire et, comme une injure, la moindre fourberie que la potentielle future candidate lui avait adressé lors de leur entretien. Callum y trouva un calme -difficile quoi que suffisant - pour sortir son enregistreur de sa boîte, décrocher son téléphone et s'entendre déclamer d'une voix claire et posée: "Miss Priestley s'il vous plait. Oui j'attends." Les deux pieds sur le bureau, le dos enfoncé contre le fauteuil, il soufflait sa clope presque avec délicatesse. Son regard fixait un point inconnu dans le cosmos et une curieuse envie de rire lui monta à la gorge. Une voix fluette l'interrogea à l'autre bout du fil. "Ah Miss Priestley, bonjour. Je sais que vous êtes une femme très prise, alors je saurai aller droit au but. Vous avez dix minutes pour appeler Elizabeth Brown afin de lui parler d'une affaire qui nous concerne tous les deux. Je veux que vous démentiez tout ce qui va être publié demain matin dans le Chicago Tribune, et je veux que vous vous assuriez que l'article soit retiré, dussiez-vous la supplier. Sans quoi je serai obligé d'y remédier moi-même, et croyez-moi, le mot mal-baisée sera bien accolé à votre prénom."
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